Silencieuse en classe : comment l’art-thérapie a libéré la parole d’Élise (10 ans)

Quand les images deviennent un pont vers l’expression de soi.

Comme promis, voici le 2ème article de ma petite série sur la rentrée scolaire, comment aider son enfant à gérer ses émotions et renforcer sa confiance.

À l’école, elle ne dit plus rien

Élise, 10 ans, a toujours été une enfant douce, réservée, mais curieuse et créative.
Depuis le début de l’année, ses parents ont remarqué un changement : elle ne parle plus en classe, baisse les yeux quand on lui pose une question, et évite les situations où elle pourrait être remarquée.

L’institutrice s’en inquiète :

"Elle connaît ses leçons, mais elle ne lève jamais la main. Elle ne parle à personne, même pendant les activités de groupe."
À la maison aussi, quelque chose a changé : moins d’élan, moins de rires, plus de silences.

Ses parents ont tenté de la faire parler, de comprendre. Mais les mots ne venaient pas.
C’est dans ce contexte qu’ils m’ont contactée pour un accompagnement en art-thérapie, au cabinet de Lagny-sur-Marne.

Quand la parole ne passe plus… le dessin peut parler à sa place

Chez l’enfant, le mutisme émotionnel ou la réserve excessive peut cacher :

• de la timidité profonde ou une peur du jugement,
• une blessure affective (rejet, moquerie, perte…),
• un stress lié à un changement ou un conflit non verbalisé,
• un besoin de se protéger dans un monde perçu comme menaçant.

Plutôt que de forcer la parole, j’ai proposé à Élise d’exprimer autrement ce qu’elle ressentait à travers des images, des couleurs et des symboles.

Une première séance tout en douceur

En art-thérapie, il ne s’agit pas de “faire joli”, mais de créer un espace sécurisé où l’enfant peut laisser émerger ce qui l’habite, sans jugement.

Nous avons commencé par un rituel simple :

• choisir une couleur du jour,
• dessiner “un endroit où je me sens bien”,
• inventer un personnage imaginaire et son secret.

Élise a dessiné une grotte silencieuse, avec un petit animal qui pleure mais ne veut pas qu’on le voie.
Puis elle a simplement dit :

"Il a trop peur de dire ce qu’il pense."

C’était la première phrase qu’elle prononçait depuis le début de la séance.

De l’image à la parole, sans pression

Au fil des séances, Élise a :

• créé des personnages, des décors, des histoires qui projetaient ses émotions,
• mis en scène des conflits symboliques (un personnage invisible, un dragon qui parle trop fort…),
• puis, petit à petit, elle a retrouvé le goût de parler de ce qu’elle avait dessiné.

Chaque création devenait un support de discussion, un miroir de son vécu.
Et surtout, elle reprenait le contrôle de son expression : elle décidait ce qu’elle voulait partager, quand, et comment.

Une parole retrouvée… et une posture différente

Après 4 séances, son institutrice a noté un changement :

"Elle commence à répondre à voix basse, à lever timidement la main. Elle semble plus présente."
À la maison aussi, ses parents la trouvent plus ouverte, plus vivante.

Ce n’est pas qu’Élise est devenue extravertie : c’est qu’elle a retrouvé le droit de parler à sa façon, à son rythme.
Et cela change tout.

Un accompagnement régulier pour consolider les acquis

Comme pour beaucoup d’enfants sensibles, le simple fait d’avoir un espace régulier et bienveillant fait toute la différence.
Nous avons poursuivi les séances toutes les 3 à 4 semaines pour :

• l’aider à continuer à identifier ce qu’elle ressent,
• renforcer sa capacité à s’exprimer sans peur,
• prévenir les phases de repli en période de stress scolaire (évaluations, conflits…).

Chaque rencontre devient une bulle d’écoute, d’expression et de valorisation où elle peut poser ses émotions en images puis en mots.

Et si le jeu devenait aussi un support d’expression ?

En parallèle de l’accompagnement, je propose parfois aux familles un outil précieux que j'ai créé pour ouvrir le dialogue à la maison :
 Histoires de se parler

Ce jeu de cartes illustrées invite enfants et parents à inventer ensemble des histoires à partir d’un héros, d’une épreuve, d’un guide et d’un objet magique.
Il permet à l’enfant de parler de lui sans se sentir exposé, en projetant ses émotions dans une narration imagée.

C’est une merveilleuse porte d’entrée vers l’expression de soi, même pour les plus discrets.

L’art-thérapie : un langage pour les enfants qui ne trouvent pas les mots

L’art-thérapie ne remplace pas la parole.
Mais elle permet souvent de la préparer, de l’assouplir, de l’inviter.

C’est un langage intérieur, un miroir doux, un espace où l’enfant peut enfin se dire sans être en danger.

Vous sentez que votre enfant se renferme ou s’exprime de moins en moins ?

Ne laissez pas ce silence s’installer.
Il existe des moyens respectueux et puissants pour aider votre enfant à se reconnecter à lui-même et aux autres, sans l’obliger à parler trop tôt.

Je vous accueille à Lagny-sur-Marne et à Magny-le-Hongre pour un accompagnement individualisé, sensible et progressif.
Prendre rendez-vous en directement ici ou me contacter au 0660994101.

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